NO BORDER !!! NO NATION !!!

NO BORDER !


Nous en avons assez d'être exploités, marchandisés. Nous ne sommes pas des « variables d'ajustement » à partir desquelles les capitalistes renforcent l'exploitation !
Comment peut-on accepter d'être sans papiers, précaires, chômeurs, SDF, mal logés, salariés, retraités... Il y en a assez de ces catégories définies et construites par l'Etat ! Nous sommes des êtres humains composant la classe des exploités et des dominés
Malgré les violences policières que subissent les sans papiers retenus, des luttes secouent les camps de rétention : refus de rentrer dans les cellules, grèves de la faim, incendie du CRA de Vincennes...
Des travailleurs sans papiers ont entamé un mouvement de grève avec occupation des lieux de travail afin d'être régularisés et de bénéficier de droits sociaux. Cette lutte rend visible le fait que les sans papiers ne sont pas uniquement des gens qui se cachent par peur du gendarme, mais au contraire des êtres humains essayant de survivre dans les conditions imposées par l'exploitation capitaliste.
La lutte contre la chasse des enfants de sans papiers allant à l'école montre également qu'ils peuvent être aussi des parents d'élèves, ou même des élèves.
Dans certaines villes des collectifs associent la lutte pour la régularisation de tous les sans papiers avec celle pour l'obtention de logements aussi bien pour des personnes en situation régulière (de nationalité française ou étrangère) qu'irrégulière (sans papiers).
Ces exemples montrent le caractère multidimensionnel des sans papiers, comme n'importe qu'elle personne ayant des papiers ou pas. La prise en compte de cette multidimensionnalité participe, d'une part, à la convergence des luttes et montre, d'autre part, que les problèmes rencontrés par les immigrés, et notamment les sans papiers (avec en plus le problème de la régularisation), rejoignent aussi ceux que connaissent les personnes de nationalité française. Cette prise en compte favorise la conscience de classe et dont renforce la lutte de classe.
Bien souvent, les luttes sont dissociées, restant dans leurs champs spécifiques. La régularisation des sans papiers passe inévitablement par l'ouverture des frontières, la fermeture et la disparition des camps de rétention... Remettre en cause l'existence des frontières contribue à la lutte contre le nationalisme qui a été cause de tant de guerres avec leurs ravages et leurs morts. Cela impose de construire des solidarités internationales.
Pour l'instant, les camps de rétention n'enferment que des personnes d'origine étrangère. Mais qu'en sera-t-il demain ? On sait toujours où commence un outil de répression, on ne sait jamais où il se termine ! L'histoire des camps de Vichy est là pour nous le rappeler ! Les rafles que subissent quotidiennement les sans papiers contribuent au développement de l'ordre sécuritaire. Là encore, ce que fait subir l'Etat à une partie de la population produit des effets dont sont victimes l'ensemble des exploités et dominés. La lutte contre l'ordre sécuritaire passe obligatoirement par la lutte contre les dispositifs mis en place contre les sans papiers : la machine à expulser (législation, rafles, camps de rétention...)
Cette lutte pour la régularisation de tous les sans papiers signifie qu'on ne reconnaît pas à l'Etat de déterminer qui a le droit ou pas de rentrer et s'installer sur le territoire. C'est remettre en cause un des piliers sur lequel il repose : le contrôle des populations.
« Des logements pour touTEs » est une revendication concrète, remettant en cause la propriété privée. Celle-ci concentre l'ensemble des moyens servant à exploiter autrui, par exemple en faisant payer des loyers ou en détenant des moyens de production pour imposer le travail salarié. On ne peut vivre sans un toit quelle que soit sa nationalité. La réquisition est la seule réponse concrète au fait que des hommes, des femmes et des enfants restent à la rue. Or, il y a un choix à faire : soi c'est la propriété privée qui prévaut, il faut donc assumer que des gens restent dehors, conduisant à laisser des individus mourir de froid sur les trottoirs ; soi c'est la vie qui prévaut et il faut donc s'emparer des logements laissés vacants par la volonté de leurs propriétaires. Cela s'inscrit dans la lutte de classe portant sur un partage égalitaire des richesses, comme toutes les initiatives pour l'obtention de la gratuité de tous les services publics et un revenu décent.
Comment participer à ces luttes, en contribuant à la construction d'une conscience de classe ? Comment faire en sorte que les rapports sociaux et la mutidimentionnalité qui les sous-tend soient au centre des relations humaines et non plus la recherche sans fin de profits pour les seuls intérêts des capitalistes ?
Comme il n y a jamais eu et il n'y aura jamais d'Etat émancipateur, il n'y aura jamais de capitalisme à visage humain, à moins d'admettre que l'exploitation, la domination, la misère et la barbarie puissent devenir un jour humaines !

http://www.infokiosques.net/spip.php?article701

Voila une brochure issu du bouquin Politique Migratoire Grandes et petites manœuvres! Ce texte de La Mouette Enragée commence a avoir quelques année et analyse la situation de l'après Sangatte, malgré ça il reste un texte encore d'actualité! A mes yeux il représente la meilleur analyse faite sur Calais ces dernière année!